En ce moment il s’en passe, des choses, dans le cinéma… !
Si vous cherchez des idées de films à voir en ce moment au cinéma, vous êtes au bon endroit.
En attendant l’arrivée des beaux jours, nous avons hâte de nous rendre en salles pour découvrir cette sélection, où il est question de genre bien sûr, de violences, mais aussi de profs et d’Orient.
Nous n’avons encore visionné aucune de ces oeuvres et elles ne sont pas priorisées par une quelconque préférence. Ce sont simplement des titres et/ou synopsis qui ont attiré notre attention.
Il reste encore demain
Un véritable phénomène en Italie : plus de 5 millions d’entrées, plus gros succès de l’année (2023). Cette comédie dramatique en noir et blanc signée Paola Cortellesi dénonce les violences intrafamilales et décrypte les mécanismes de la société patriarcale.
Dans un quartier populaire de la Rome d’après-guerre, on suit Délia, mère de famille, dans un quotidien misérable. Elle élève deux jeunes garçons, s’occupe de son beau-père et subit la violence quotidienne de son mari, alcoolique, qui l’empêche de sortir.
Ecoutez l’actrice et réalisatrice au micro de France Culture (18 min)

La Zone d’intérêt
Ecrit et réalisé par Jonathan Glazer (adaptation du roman de Martin Amis), ce drame dépeint le quotidien du commandant d’Auschwitz, de sa femme Hedwig et de leurs enfants qui vivent paisiblement dans leur grande maison et jardin fleuri jouxtant le camp d’extermination, comme si de rien n’était.
Brûlant d’actualité, ce film est un miroir sur nos sociétés. Que faisons-nous pour ignorer la réalité qui se déroule sous nos yeux, pour « protéger » les siens en détournant le regard de la violence infligée aux « autres », de quoi nous rendons-nous complices ?
Nous avons très hâte de retrouver Sandra Hüller à l’écran, dans ce film primé au Festival de Cannes.

La Nouvelle femme
Au-delà du portrait de Maria Montessori, célèbre doctoresse ayant créé la pédagogie éponyme, ce film franco-italien de Léa Todorov raconte la rencontre et la sororité entre la scientifique (incarnée par Jasmine Trinca) et une courtisane parisienne (personnage fictif interprété par Leïla Bekhti). Mères tantôt d’une fille handicapée, tantôt d’un garçon né hors mariage, elles vont s’entraider puis s’émanciper du regard, du rejet de la société.
Ici la critique d’Elodie Bardinet pour Premiere.

Une famille
La bande-annonce est déjà poignante, accrochons-nous pour ce film documentaire.
Durant son adolescence, Christine Angot a subi des viols par son père. Devenue adulte, écrivaine et mère, elle fait un déplacement professionnel à Strasbourg, où son père a habité jusqu’à sa mort en 1999. Sa femme et ses enfants y vivent encore. Accompagnée d’une caméra, Chistine Angot se rend au domicile familial. Sonne. Et interroge la famille.
« Christine Angot est la première autrice en France à écrire sur l’inceste, explorant avec crudité l’intimité et la complexité des relations familiales. Après avoir mis les lecteurs face à l’effroi de l’inceste, l’autrice devient réalisatrice, et confronte sa famille à l’horreur vécue. » (Source : Radio France)
Ecoutez cet entretien avec l’artiste sur France Culture (38 minutes)

Chroniques de Téhéran
Neuf plans-séquences, neuf histoires qui se juxtaposent, et autant de versets terrestres (traduction littérale du titre original) pour raconter la violence ordinaire en Iran.
Des scènes dépouillées d’artifices, ponctuées d’humour pour relever l’absurde, pour amener une légèreté qui met en perspective la gravité de cette violence d’Etat. Dans ce film de fiction, « nous explorons la dynamique du pouvoir dans la société iranienne contemporaine. Nous examinons comment un régime totalitaire contrôle les aspects personnels de la vie des individus, tels que le corps, la sexualité et l’identité. » (Source)
Extraits du film et entretien avec les deux réalisateurs : Alireza Khatami et Ali Asgari
(3 minutes)

Bye bye Tibériade
Là aussi, une réalisatrice prend la caméra pour interroger sa famille. Sur l’exil, cette fois. Lina Soualem est d’origine palestinienne. Il y a trente ans, sa mère, Hiam Abbass, a quitté cette terre, leurs proches, afin de poursuivre son rêve de devenir actrice en Europe. Elles retournent toutes les deux au village et discutent du passé.
« Véritable tissage d’images du présent et d’archives familiales et historiques, Bye Bye Tibériade est un voyage à travers quatre générations de femmes palestiniennes audacieuses qui préservent leur mémoire intime et collective par la force de leurs liens, malgré l’exil, la dépossession et les déchirements. » (Source).
Visionnez la bande-annonce de ce beau documentaire (2 min)

Inchallah un fils
Comment une jeune mère se débrouille seule face au système social, administratif, culturel et même familial en Jordanie ? Nawal, 30 ans, devient soudainement veuve. Alors qu’elle est en plein deuil, elle doit se battre envers et contre tout/tous pour conserver son logement et la garde de sa fille. Or tout aurait été plus facile si elle avait eu un garçon.
« Un bal de vautours », selon Olivier Bachelard. Les critiques saluent la qualité de l’intrigue, de l’interprétation de Mouna Hawa (l’actrice principale) et reconnaissent que le réalisateur Amjad Al Rasheed pose ici « une vision sans concession de la société patriarcale ».
Retrouvez ici la bande-annonce (1min30)

HLM Pussy
« La seule issue aux réalités oppressantes de la vie des jeunes femmes est leur amitié ».
Amina, Djeneba et Zineb forment un groupe d’amies unies. Jusqu’au jour où l’une d’entre elles subit une agression sexuelle.
Comment les jeunes filles d’aujourd’hui vivent, relatent, cachent ou dénoncent les violences sexistes et sexuelles ? Comment ces agressions viennent perturber la construction de leur identité, de leur vision du monde et leurs relations ?
La bande-annonce du premier long métrage de la réalisatrice Nora El Hourch (1min45)



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